d’un filet maillant dérivant, interdit en Union européenne. Portées parties civiles dans l’affaire, France Nature Environnement (FNE) et sa fédération régionale en région PACA (URVN-FNE PACA) ont salué ce verdict. Elles s’inquiètent, toutefois, du caractère récidiviste de ces actes. En effet, l’un des pêcheurs incriminés avait déjà été condamné en 2010 pour le prélèvement de plus d’une tonne de thon rouge de taille ou poids prohibés.
Confirmant ces inquiétudes, un nouveau rapport du WWF confirme de nouveau que la capacité de capture des navires ciblant le thon rouge est deux fois supérieure aux quotas autorisés dans l’Atlantique Est et en Méditerranée. Aussi, malgré certains progrès, la pêche illicite, non réglementée et non déclarée (INN) est encore très pratiquée en Méditerranée, et plus particulièrement dans les eaux libyennes et au large des côtes italiennes. Selon le WWF, entre 2008 et 2010, on estimait entre 31 500 tonnes et 34 000 tonnes les capacités de pêche. En comparaison, le TAC (total autorisé de capture) est fixé par l’ICCAT (1) à 12 900 tonnes pour l’année 2011. Pour les ONG, la 22ème édition de l’ICCAT, tenue du 9 au 19 novembre 2011, doit être l’occasion de durcir le plan de réduction de la capacité et d’instaurer un système de traçabilité fiable, y compris dans les fermes d’engraissement. Seront tristement à l’honneur de cette 22ème édition le thon rouge et l’espadon de Méditerranée, ce dernier, également menacé, ne bénéficiant d’aucun plan de gestion.